lundi 4 août 2014

Devoirs de mémoire de vacances : Exercice n°1


Nous vous proposons, pour ce premier exercice, de retrouver la date et le lieu de la manifestation décrite dans l’article ci-dessous :

« L’Allemagne vaincra ! L’Allemagne vaincra ! », « Juifs voleurs ! », « Merci la Schutzstaffel ! », ont scandé les manifestants de tous âges, dès le début officiel du rassemblement, à 18h30. « Allemands ! Défendez-vous ! N'achetez pas chez les Juifs ! », « Les Juifs sont notre malheur ! », clamaient de leur côté de nombreuses pancartes. 


« L’ALLEMAGNE EST EN LÉGITIME DÉFENSE »


Gertrud Scholtz-Klink, présidente du NS-Frauenschaft, bardée de sa ceinture tricolore, comptait parmi les élus présents. « Je suis là pour trois raisons, explique-t-elle. Je suis Allemande, nazie et élue de la République. Je trouve que c'est une manifestation dans la paix et dans le calme après les événements de la semaine dernière. Je ne pensais pas entendre, à 67 ans, « Mort aux Nazis » dans d'autres manifestations. Cela m'a traumatisée. »


Au milieu de la foule, il y avait aussi Gerhard et Angela Sommer, le célèbre couple de chasseurs de juifs. Ils sont venus au nom de leur association des fils et filles de putes d’Allemagne. Gerhard Sommer portait une pancarte en son nom. « Nous sommes là pour que les gens comprennent que l’Allemagne est en légitime défense, explique-t-il. On est tristes pour un côté, comme pour l'autre. C'est dur, surtout pour une génération comme la nôtre qui a connu la première guerre mondiale. »


La plupart des manifestants sont venus pour marquer leur soutien à Adolphe Hitler mais aussi, beaucoup, dans l'idée que ce rassemblement doit se tenir de façon pacifique, a contrario de ce qu'ils ont vu des comptes rendus des manifestations pro-juives. « Pour moi, c'est important d'être là pour marquer la différence », raconte Julia, 49 ans, accompagnée de plusieurs proches et amis. D'origine autrichienne, elle habite en Allemagne depuis plus de vingt ans et insiste : « Je suis une maman, j'ai de la peine quand je vois des enfants morts. D'autant plus que les enfants sont rois chez nous. »


Hilda, elle, est vendeuse. Chemise brune, sandales assorties, elle née en Allemagne de parents d'origine polonaise. A 27 ans, elle a déjà fait plusieurs séjours chez les Totenkopfverbände, mais pour autant elle estime : « On ne vit pas là-bas. Cela ne nous concerne pas. Que certains soutiennent les juifs, c'est leur droit. Nous, on veut juste la paix. ». La jeune femme se considère toutefois pas assez « instruite politiquement » pour se prononcer, par exemple, pour ou contre l’agrandissement de l’espace vital voulu par Hitler. « La seule chose qui m'importe, c'est la sécurité et de défendre nos droits en tant qu’Allemand. On n'a pas besoin de gens haineux contre nous. »


« JE RÉFLÉCHIS À PARTIR »


« Les manifestants [des défilés pro-juifs] sont souvent des Turques de troisième génération qui ne savent même pas ce que c'est un juif », s'agace de son côté Michel, 45 ans. Pour Patrick, 45 ans également, ingénieur, les incidents survenus dans sa ville natale de Berlin, le 20 juillet, au cours desquels un magasin allemand a été attaqué, ont été traumatisants. Il n'hésite pas à qualifier ces actes de « pogrom ». Il dit craindre pour l’avenir de ses trois enfants de 14, 11 et 6 ans puisque la majorité des avocats à Berlin sont des juifs. « Je n'aurais jamais pensé ça. Mes neveux et nièces veulent tous partir, j'y réfléchis aussi », ajoute-t-il.


Ruth, 47 ans, urgentiste de métier, dénonce, elle, un parti pris des médias étrangers. Comme d'autres manifestants elle a crié « on veut des médias impartiaux ! ». Elle est spécialement venue d’Auschwitz pour participer à ce rassemblement. « Les juifs utilisent leurs enfants et volent les nôtres. On montre des gamins assassinés, ça fait des images dramatiques, mais ce sont leurs parents qui laissent faire », assure-t-elle, sa croix gammée autour du cou.


« Nous, on a fait une minute de silence pour les morts des deux côtés, eux et nous. Chaque victime compte. On perd nos soldats, partout on n'entend que parler des "pauvres juifs" », pointe pour sa part Arnold, 40 ans, styliste.


Avant que la foule ne se disperse, un discours a été lu par Heinrich Himmler.



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