mercredi 29 octobre 2014

Sans drame, ni haine, ni violence


Toujours prêt à instrumentaliser le moindre fait divers, comme il avait l’habitude de le faire avec classe quand des joggeuses se faisaient violer sous son quinquennat, Saint Nicolas n’a pas hésité une seule seconde en expliquant au sujet de la mort de Rémi FRAISSE : 

« Il n'y a pas un texte où on peut me dire, tu as eu peur de la rue, tu as eu peur de tes adversaires, tu as reculé. C'est ma fierté, et aujourd'hui je le dis alors qu'il y a un évènement dramatique, sans violence, sans drame »


« J'ai été ministre de l'Intérieur quatre ans et président cinq ans mais il n'y a pas eu de violence, pas de drame ! » 


Quel panache, quelle grandeur, je reconnais bien là le Saint Nicolas que nous aimons tous ! Bon, il oublie certes quelques points de détails et violences diverses, mais comment lui reprocher ?


En effet, les émeutes et violences de 2005 (300 bâtiments et 10 000 véhicules incendiés, ainsi que 130 policiers et émeutiers blessés) ne se déroulaient pas vraiment en France mais en banlieue. Et puis ce n’était pas un jeune militant de souche portant le doux prénom de Rémi mais deux petits noirs dénommés « Ziad et Bouna » qui s’étaient retrouvés électrocutés après une course poursuite parfaitement justifiée avec nos amis policiers.


Alors j’imagine que l’on va ensuite également reprocher à Saint Nicolas d’oublier un peu vite la violence policière qui n’a eu de cesse d’augmenter durant son quinquennat et que l’utilisation d’armes « sub-létales » a toujours occasionné de nombreuses mutilations. Certains vont même aller jusqu’à parler du flashball et du policier marseillais actuellement en procès (pour avoir tué le 12 décembre 2010 un algérien de 43 ans à l’aide d’un flash-ball). Tant que l’on y est, évoquons les émeutes de 2009 à Montreuil où 6 tirs de flashball ont occasionné 6 blessés… Cependant tous ces contre-exemples ne sont pas recevables dans la mesure où l’on ne parle pas de militants mais de racailles aux origines incertaines ou au pédigrée conséquent.


Le seul cas de ‘militant’ mort sous l’ère Saint Nicolas était celui du syndicaliste Jacques BINO en février 2009. Et encore, ce n’est pas si simple que cela puisque ce n’était pas en France mais en Guadeloupe et que les circonstances de sa mort n’ont toujours pas été établies. On a bien essayé de faire porter le chapeau à Ruddy ALEXIS, mais il a finalement été acquitté en avril dernier après plusieurs mois passé en détention… Il ne faut bien évidemment pas apporter le moindre crédit aux déclarations d’Élie DOMOTA qui accusait la France d’envoyer « des charters de gendarmes casser du nègre chez lui, en Guadeloupe » et qui émettait des « doutes » sur la « version officielle » à propos de la mort par balle de Jacques BINO (expliquant notamment que « la France a choisi sa voie naturelle, celle de tuer des Guadeloupéens »).


En cherchant bien, c’est vrai que le cas d'Ali El Anziz (mort le 19 octobre 2011) pourrait également être opposé à la déclaration de Saint Nicolas. Or une fois de plus, ce n’était pas vraiment en France mais à Mayotte que se sont déroulés les faits. De même pour le garçon de 9 ans qui avait perdu un œil à cause d’un flashball quelques jours auparavant au même endroit.


Saint Nicolas a donc parfaitement raison d’instrumentaliser la mort de Rémi FRAISSE en mettant en avant son remarquable bilan. On ne peut décemment pas comparer la mort d’un vrai français avec celles de sous-français pas forcément très catholiques. En revanche, il est vrai que la violence n’est pas nécessairement physique et qu’elle peut également être verbale, psychologique et économique. Mais là aussi, je le dis à toutes ces bandes de pauvres cons et d’auvergnats qui en doutent : Saint Nicolas et son gouvernement étaient exemplaires même quand ils partaient en croisade au karcher pour remettre des arabes plus noire que la meilleure copine de Nadine MORANO dans des bateaux afin qu’ils puissent enfin faire entrer l’homme africain dans l’Histoire. 


Quant aux nombreux chômeurs qui se suicident depuis des années (et qui pour la plupart continuent ensuite à frauder le système en ne télé-déclarant pas qu’ils ne sont plus à la recherche d’un emploi) dans l’anonymat ou au grand jour (comme à Nantes le 13 février 2013), on ne peut comptabiliser leur disparition comme un drame dans la mesure où cela permet tout de même de faire baisser le chômage. Là aussi, n’allez pas mettre tout sur le dos de Saint Nicolas en expliquant que c’est lui qui avait nommé le directeur-général de Pôle emploi, Jean Bassères, pour faire la chasse au chômeur et mettre au pas ces feignasses d’assimilés fonctionnaires (traumatisés après la fusion).


Une fois de plus Saint Nicolas a donc raison. Cela n’a rien de surprenant dans la mesure où JFC le soutient. Il faudrait que les habitants de l’Arche commencent à se faire à l’idée que Saint Nicolas sera notre guide pour les prochaines années. Ces pauvres cons d’électeurs ne sont tout de même pas stupides au point de refaire l’erreur de voter pour les gauchistes !

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